Mes films préférés de A à X

 

 … parce qu’en Y et Z, y en n’a pas (encore)!

 

A – comme Avatar, Américain à Paris (Un) et L’Arnaque.

B – comme Blade Runner.

C – comme Chantons sous la pluie.

D – comme Delicatessen.

E – comme Enfants du Paradis (Les)

F – comme Fanfan la Tulipe, le vrai, avec Gérard Philippe.

G – comme  Gladiator, Gangs of New York, la Grande Vadrouille et la Grande Évasion.

H – comme Hair

I – comme Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche Perdue.

J – comme Jour de Fête.

K – comme Kill Bill.

L – comme Lois de l’Attraction (Les), Lord of War et Lettres d’Iwo Jima

M – comme Mémoire dans la Peau (La). Mad Max, Mission.

N – comme  Nos plus belles années, Nosferatu.

O – comme Out of Africa.

P – comme Psychose, Persépolis, Parrain (Le), Planète des Singes (avec Charlton Heston) et Platoon.

Q – comme Quantum of Solace.

R – comme Rocky Horror Picture Show et Rio Bravo.

S – comme Star Wars et les Sept Mercenaires, évidemment.

T- comme Thelma et Louise.

V – comme La Vie de Bryan et Vincent, François, Paul et les Autres.

W – comme Walle

X – comme X-Men (I)

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Toi aussi, joue à deviner où je vais passer Noël!

 
Si vous êtes lecteurs assidus de ce blog, vous savez que l’an dernier, on s’est fait jeté pour Noël. Si vous ne vous souvenez plus, ou si vous vous êtes nouveau lecteur, allez voir dans les archives. Et bien, c’ette année, devinez quoi! Si, c’est chez la tantine de mon cher et tendre en question que se déroule le repas de Noël! Avec invitation écrite, s’il vous plaît!
 
Et oui, on va y aller. Et ne prenez pas cet air contrit: vous croyez vraiment qu’on a le choix?! Les amis, c’est la famille que l’on se choisit, alors, quand on ne veut plus en faire partie, c’est facile. L’autre famille, celle qu’on n’a pas choisie, ben, on se la traine. Alors, on va se trainer à Noël. Et pour Hervé, c’est dur. Moi, je m’en fous un peu, je ne me suis jamais vraiment sentie comme "faisant partie de la famille"; ça tient à des petits riens, comme sentiment: une grand-tante du côté de l’oncle qui vous dégage de la route alors que vous venez pour lui dire bonjour, parce qu’elle veut saluer les petites nièces dont vous ne faites pas partie; une cousine de votre mari qui tire de la main de sa fille de deux mois la peluche que vous venez de lui payer (pour Noël justement), à chaque fois qu’elle la voit jouer avec; ou alors, on cuisine un dessert, au lait, lors d’un repas de famille, alors que tout le monde sait (à force de vous en avoir fait manger à toutes les sauces, sans vous le dire, au cas où se serait "dans votre tête" que ça vous rend malade, le lait!) que le lait vous rend malade, et pour vous, on prévoit… un paquet de gateaux secs, parce qu’on n’a pas prévu autre chose (faut pas pousser, non plus! après tout, j’ai qu’à digérer le lait, comme tout le monde!). Des petits riens, je vous dis, faits même parfois inconsciemment, actes plus ou moins manqués, mais que, moi, je n’ai pas manqué, parce que c’est dans ma nature la plus profonde et la plus insupportable: mon oeil est irrésistiblement attiré par les défauts, les notes discordantes, les – n’ayons pas peur des mots – couilles dans le potage. C’est bien pratique quand on achète un meuble; c’est très blessant, quand cela concerne les rapports humains. Alors, ça me change pas beaucoup. ça a même bien clarifié la situation dans ma tête, cette histoire de l’an dernier. Pour Hervé, en revanche, c’est plus difficile, plus douloureux, forcément. Et dans ce genre de cas, il a la rancune fichtrement tenace; et c’est toujours pas passé; ça le ronge de l’intérieur.
 
Donc, on y va: on y mange, on attend que ça se passe, on offre nos cadeaux, et on repart (si personne n’attrape la Grippe A, d’ici-là! Enfin… cette année, on a anticipé: on n’a rien acheté de comestible!). Eh oui, on va faire des cadeaux, malgré tout. Moins chers, moins d’efforts pour faire plaisir. Sauf pour les enfants, parce que les enfants ne sont pour rien dans les histoires d’adultes et qu’on n’a pas le droit de leur gâcher Noël. Même s’il y a de grandes chances que, comme quasiment à chaque fois, on ne les voit pas ouvrir les cadeaux (plutôt que de les leur donner au moment de l’apéritif quand tout le monde est là, ils les ouvrent après la sieste, quand nous sommes déjà repartis).
 
Vous trouvez que je suis dure, n’est-ce pas? Je ne suis pas très souple, point de vue caractère (par contre, côté muscles, ça va encore plutôt bien, même si ça fait longtemps que je ne pratique plus ni danse, ni yoga). C’était pas dans les options que mes parents ont choisies quand ils ont passé commande à la cigogne. Et parce que j’ai appris que le monde dans lequel on vit n’est pas fait pour les gentils. Alors, l’amour, les services, la porte ouverte, le don de soi, un rein ou dix ans de ma vie, je les garde pour les gens que j’aime. Pour les autres, je fais les choses par devoir. Et à Noël, on y va, par devoir. Et on va faire des cadeaux, par devoir; pas envers eux, mais envers nous, parce que nous nous le devons à nous-mêmes (et parce qu’il y aura Martin et les parents de Martin qui seront là aussi, et qu’à eux, on avait très envie de faire des cadeaux, aussi! Eux, ils font partie de la famille qu’on a choisie)
 
Promis, je vous raconterai… ou pas.
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Bonnes résolutions

 
C’est un peu tôt, je sais, mais lorsque la situation est grave, il faut prendre le taureau par les cornes rapidement. Donc, je prends la résolution ferme et définitive d’arrêter d’aller voir des navets au cinéma. ça y est, c’est fait, c’est dit. Je souffle un bon coup; ça va nettement mieux.
 
Je reconnais, je suis très bon public, et autant que faire ce peut, quand je vais au cinéma, tout potentiellement, peut faire vente (dans la limite du raisonnable, tout de même, faut pas pousser; y a des films, des titres et des bandes annonces rédhibitoires: je n’ai jamais vu un seul film de Steven Segal, par exemple). Mais dans l’ensemble, ‘suis pas sectaire.
Sauf que là, je suis frappée d’une espèce de malédiction: j’ai été voir deux navets coup sur coup: 2012 et Twilight 2.
Pourtant, les bandes annonces étaient aguicheuses. Tout le monde en parlait… Pourquoi pas, donc? Et ben, fallait pas, en fait.
Pourtant, 2012, ça commençait bien. Bon d’accord, des situations totalement improbables, mais de bons effets spéciaux, et puis on n’est pas là pour voir un film documentaire, alors… Et c’est la loi du genre: le film catastrophe ne fait pas dans le vraisemblable.
Sauf qu’au bout de 2h40, de rebondissements inutiles en symboles aussi visibles qu’un éléphant au milieu d’un couloir, on se fatigue. Et je passe sur les moments de bravoure, la main sur le coeur! D’ordinaire, y en a un, avec les violons militaro-héroïques en fond sonore. Là, pas un, TROIS! Oui, trois! Insupportable!
 
Quant à Twilight, que dire! Bella, si désespérée et torturée dans le bouquin, devient une espèce d’allumeuse castratrice. Quant au Vampire à la vénusté marmoréenne, il ne ressemble plus à rien! maigrichon,  décharné, même, gris, et figé dans une immobilité extatique que personnellement, j’ai trouvée aussi ridicule que son brushing! On a qu’une envie: de lui dire de se couper les cheveux, de s’épiler les trois poils qu’il a sur le torse qui salissent sa peau-sensée-être-de-marbre et on se dit que trois kilos de plus ne nuirait pas à sa vénusté, loin de là.
 
Bref, pour faire des rimes pour l’oreille, 2012, c’est une bouse et Twilight 2, c’est pas mieux.
 
C’est décidé, les navets, j’arrête!
 
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Réflexion du jour

 
C’est curieux comme certaines fonctions donnent à certaines personnes l’impression soudaine de devenir quelqu’un d’important, une personne de pouvoir, qui décide et qui tranche, comme ça, pour tout le monde, sans penser que ce serait bien, à un moment, de le prévenir, ce tout le monde, qu’on a pris des décisions pour lui. Surtout quand ça doit le concerné dans les deux jours qui viennent. Hé oui! Il suffit de les nommer responsables du stock d’agrafes, de la distribution des feuilles de papier toilette, pour que, d’un seul coup, elles décident de décider pour vous et qu’elles se posent en détentrice du Pouvoir!
J’en ai rencontré une, ce matin. Et le tout le monde que je suis a bien envie de s’asseoir sur les décisions qu’on a prises pour lui, sans penser à lui en parler avant, et qui s’en est aperçu par hasard.
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L’Ombre du Vent

 

 Il est des livres qui nous ont tellement emplis, qu’on se sent un peu abandonnés, quand on vient de les finir; ces livres qui nous font venir une seule question à la pensée quand on les referme: "Et maintenant, qu’est-ce que je vais bien pouvoir lire?", comme si aucun livre, après celui-là, ne pouvait avoir de saveur.  

 

L’Ombre du Vent, de Carlos Ruiz Zafon, dont voici l’incipit:

 

      "Je me souviens encore de ce petit matin où mon père m’emmena pour la première fois visiter le Cimetière des Livres  Oubliés. Nous étions aux premiers jours de l’été 1945, et nous marchions dans les rues d’une Barcelone écrasée sous un ciel de cendre et un soleil fuligineux qui se répandait sur la ville comme une coulée de cuivre liquide.

     – Daniel, me prévint mon père, ce que tu vas voir aujourd’hui, tu ne dois en parler à personne. Pas même à ton ami Tomas. A personne.

     – Pas même à maman? demandai-je à mi-voix.

     Mon père soupira, en se réfugiant derrière ce sourire triste qui accompagnait  toute sa vie comme une ombre.

     – Si, bien sûr, répondit-il en baissant la tête. Pour elle, nous n’avons pas de secrets. Elle, on peut tout lui dire.

     Peu après la fin de la guerre civile, ma mère avait été emportée par un début de choléra. Nous l’avions enterrée à Montjuïc le jour de mon quatrième anniversaire. Je me rappelle seulement qu’il avait plu toute la journée et toute la nuit, et que, lorsque j’avais demandé à mon père si le ciel pleurait, la voix lui avait manqué pour me répondre. Six ans après, l’absence de ma mère était toujours pour moi un mirage, un silence hurlant que je n’avais pas encore appris à faire taire à coups de mots"

 

 Et maintenant, qu’est-ce que je vais bien pouvoir lire?

 

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Portrait de voyageur (32)

 

Une voiture à compartiments. ça m’évoque toujours les vieux films en noir et blanc et les romans d’Agatha Christie…

 

Compartiment à huit places. Un homme, côté fenêtre, avec une console de jeu dans les mains. Assis dans le sens de la marche.

Une femme rentre, s’asseoit, sur la même rangée de sièges. Côté couloir à l’autre bout.

Deux hommes entrent, en grande discussion. L’un habillé façon col-blanc raconte comment, au prix de plusieurs infractions au code de la route, il a réussi à rallier B. à V. en moins de cinquante quatre minutes  "aux heures de pointe" pour pouvoir monter dans ce train. Ils s’asseoit sur la rangée de sièges en vis à vis des deux autres. Mais pas l’un à côté de l’autre. Ils laissent un siège entre eux deux.

 

Il reste quatre places dans le compartiment. Le train se remplit petit à petit. Il y a du monde pour prendre ce train. Vingt personnes au moins sont passées devant le compartiment depuis que les deux hommes s’y sont installés. Aucune n’est entrée. Il ne reste que les places intercalaires laissées par les autres. Ils vont aller jusqu’au bout du train. Un lycéen rentre. Il regarde où s’asseoir. Il choisit à côté de la femme, dans une posture de contorsionniste. Surtout, ne pas prendre le risque de toucher l’autre. Retenue, méfiance, timidité, vieilles résurgences d’instincts animaux refoulés, sensibilité aux odeurs, confort revendiqué… tout cela à la fois, probablement… Mais surtout, ne pas toucher l’autre, même de la pointe du coude. Cette manière de se placer de façon à éviter le contact…

 

 

Le col-blanc parle à son téléphone: il lui donne des ordres concernant sa messagerie. Nouvelle ère, après l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, l’homme qui murmure au microphone de son téléphone. Enfin, qui murmure, c’est vite dit. Il sort pour passer un appel. Il laisse la porte ouverte et parle très fort.

La femme farfouille dans le tonneau des Danaïdes qui lui sert de sac à main et en extirpe un livre. L’homme en face d’elle (le copain du col blanc) en regarde furtivement le titre; il s’agit de La confusion des Sentiments, de S. Sweig. Il a sorti un livre lui aussi Le Cavalier Suédois de L. Perutz. Elle aussi jette un coup d’œil au titre du livre. Je peux me tromper mais on jurerait que chacun des deux a fait un signe de tête d’approbation. Chacun jauge la lecture de l’autre en connaisseur.

 

L’homme au téléphone est rentré dans le compartiment. Le contrôleur annonce l’arrivée en gare. Tout le monde descend.

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Choses qui donnent envie de se lever le matin

 

Savoir qu’on est en vacances et qu’il n’y a pas d’urgence à se lever.

Le chant des oiseaux.

Savoir qu’une fois la journée passée, le week-end commence…

La veille de Noël.

Ne pas avoir fermé les volets la veille et voir les toits d’en face recouverts de neige. Et la hâte de sortir, pour voir combien de centimètres de neige se sont déposés sur le monde pendant la nuit. Alors, on sait qu’on a quelques minutes pour profiter de ce paysage totalement blanc, avant que l’activité humaine ne reprenne ses droits, et que la neige se souille.

Un rendez-vous galant.

Un départ en vacances.

Des puces dans le lit.

Lorsque je rentre chez mes parents, en Normandie, passer quelques jours. 

Un bain à la mer.

Sentir qu’il fait beau.

Mon anniversaire. Parce que je sais que mon amour me prépare toujours une petite surprise pour mon anniversaire.

L’achat des cadeaux de Noël, l’impatience de faire les magasins à la recherche du cadeau qui fera plaisir à ceux que l’on a envie de choyer. Même si ce plaisir sera de courte durée: une fois dans la cohue, je n’ai souvent plus qu’une envie: rentrer bien vite à la maison et me recoucher!

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Sans vouloir vous commander…

Mes beaux-parents sont des emmerdeurs. Champions du monde toutes catégories. A finir par croire que j’ai dû faire des choses bien viles dans une vie antérieure et qu’ils sont uniquement là pour me pourrir la vie et me les faire payer. Bien sûr, c’est à Belle-Maman que revient la médaille d’or.

Que je vous raconte sa dernière lubie:

En ce moment, nous refaisons notre salle à manger. (Bon, nous n’en sommes qu’aux préliminaires: décoller le papier, reboucher les trous, lessiver, etc…ET vider la salle à manger). Il se trouve que nous possédons le landau de Belle-Maman, un vieux landau des années 40, que mon cher et tendre a restauré de ses mains (Ah! quel bonheur d’avoir un mari bricoleur!). Il l’a récupéré à la mort de son grand-père, lorsque sa grand-mère a vendu la maison et redistribué ses vieux meubles entre ses enfants et ses petits-enfants. Elle s’est installée dans un appartement avec des meubles tout neufs achetés avec l’argent de la vente de sa maison. Chacun a donc pris ce qui lui plaisait. Et mon époux a récupéré ce landau et une armoire qui nous sert aujourd’hui de vaisselier, dont personne ne voulait.

 

Quel rapport avec le début de l’article? me demanderez-vous. Eh bien, ce fameux landau trône bien tranquille dans notre salle à manger où il nous sert de range-documents, sans faire de mal à personne. Il a rien demandé, lui, le landau. Surtout pas à Belle-Maman, qui décide de se rappeler aux bons soins du landau et qui nous sort – Attention; je vais profiter de cette anecdote pour vous décoder le langage "Belle-Maman"  :

 

– Dis, Hervé (déjà, ça part mal: elle ne s’adresse qu’à son fils, elle veut donc aborder une question délicate, qui lui tournicotte dans la tête depuis plusieurs jours), puisque vous refaites votre salle… (silence), j’ai pensé (silence) (aïe, vraiment ça part TRES mal: quand elle pense, c’est jamais bon signe; elle a encore une idée à la c… ; et en plus, y a un silence-comment-je-vais-amener-la-chose-sur-le-tapis-pour-qu’on-me-dise-oui), mon landau* (nous y voilà: SON landau; elle n’en a pas voulu mais maintenant, c’est son landau), vous n’allez surement pas le remettre, quand vous aurez refait votre salle* (??? … !!! … ???). Et donc, j’ai pensé* (encore!) que vous pourriez peut-être * le donner au musée du jouet de la Ferté ( !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!). Enfin, je dis ça… sans vouloir vous commander (Belle-Maman = grosse menteuse; t’aimerais bien pourtant, c’est pas faute d’essayer, même! Mais tu peux pas!)

 

Réponse d’Hervé: – …

Moi: – Non.

Belle-Maman: – Enfin, je disais ça comme ça* (ben voyons!), au cas où vous n’en voudriez plus.

Re-réponse d’Hervé: – …

Re-moi: -Non.

 

D’expérience, dans ce genre de cas, Hervé ne dit rien ; ça évite de dire non, donc les discussions à n’en plus finir, et tout ce qui va avec, notamment les sanglots et le sempiternel refrain du "tu nous aimes plus, et puis, tu viens jamais nous voir".

D’expérience, moi, dans ce genre de cas, je m’exprime autant que possible par monosyllabes; d’abord, ça coupe court aux discussions sus-nommées et ça évite que mes propos ne soient mal interprétés et déviés de leur but premier pour être retenus contre moi (je vous raconterai, à l’occasion). 

Et puis, on est rôdés, maintenant: sur le coup de penser à une seconde vie pour NOS meubles, il faut savoir que Belle-Maman est une récidiviste: elle a déjà essayé avec l’armoire… celle dont je vous parlais au début de ce billet. 

Une chance, en fin de compte, qu’elle ne veuille pas nous commander!

 

Le 28 mai.

 

*Ajouter un silence à chaque astérisque

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Choses à faire que l’on remet à plus tard

 

Sauter en parachute, apprendre l’Hébreu, apprendre l’Arabe, me remettre au sanskrit, apprendre vraiment l’Italien, perdre trois kilos, ranger mon bureau pour de vrai, me remettre au grec, lire la Divine Comédie, m’offrir un baptême en ULM, apprendre à piloter un avion, visiter Carthage, faire le tour de la Grèce, retourner à Bristol, faire le tour de l’Islande, avoir l’agreg. Me rendre aux îles Marquises, terminer au moins une des nouvelles que j’ai écrites et laissées en plan, prendre des cours de dessin, lire La Légende des Siècles en entier, faire le Louvre en une seule fois (mais pas en un seul jour!), refaire de la dentelle, faire du sport deux heures par semaine, monter en haut d’un phare, apprendre à relier des livres.

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Quand ça veut pas…

 

Je ne sais pas si pour vous c’est pareil, mais franchement, y a des jours, où je sais vraiment, d’emblée, qu’ils vont être pourris de bout en bout. Et ce n’est pas qu’une vue de l’esprit, ou une interprétation déformante de la réalité pour la plier à cette idée que la journée va être une vraie journée de merde.

 

Et ça n’a rien à voir avec des histoires de pieds posés par terre, dès le réveil.

 

Moi, je sais précisément quand mes journées vont être vraiment pourries: pas celles où je me lève de mauvaise humeur. Je ne me lève jamais de mauvaise humeur; je n’ai jamais aucun à priori sur mes journées. Non, mes journées pourries, ce sont celles, très précises où les machines s’en prennent à moi avant 8 heures du matin. Exactement comme jeudi. Pourtant, la journée n’avait pas mal commencé. Réveil facile, bulletin météo de 6h30 très optimiste, trains à l’heure, gens pas chiants dans le train et contrôleur éminemment sympathique. Élèves qui répondent à mon bonjour aux abords du collège. De quoi commencer sa journée sous les meilleurs auspices.

 

Et là, j’entre dans la salle des professeurs. Une collègue seulement, en train de faire ses photocopies. Cool, je me dis, pas longtemps à attendre pour faire les miennes. Dis "bonjour". Répond pas. Pas grave. C’est la grande mode en ce moment. Vais pas m’agacer pour ça, la journée promet d’être belle.

Par contre, elle utilise la photocopieuse comme support pour découper ses documents et faire ses montages. Là, déjà, ça le fait un peu moins.

Poliment, mais un peu sèchement tout de même: "Excuse-moi, X (on va l’appeler X, c’est mieux pour tout le monde), mais pendant que tu fais tes montages, je ferais bien ma série de photocopies, si ça t’ennuie pas." "Non, pas du tout" (encore heureux, que je me dis tout de même en moi-même) "T’inquiète pas, ce sera rapide, que je lui dis: juste un recto-verso pour une classe."

 

Fais mon code, insère les originaux pour mon recto-verso. Programme le nombre de copies. Et c’est là, juste au moment d’appuyer sur le bouton que je sens que la machine a décidé de tout faire pour semer la zizanie entre ma collègue et moi. Pas le temps d’arrêter mon doigt. Trop tard, il a déjà appuyé sur le bouton… Trois exemplaires… TROIS exemplaires avant le fatidique bourrage papier en cascade  sur tout le circuit de passage du papier. Sal…e de photocopieuse.

Je débourre, réinitialise. TROIS exemplaires …. et re-multi-bourrage. Re-débourrage. Là, je reconnais, j’ai attrapé la photocopieuse par les coins et je l’ai menacée. Y a pas d’autre solution, avec les photocopieuses récalcitrantes. Surtout quand on veut que ça aille vite: c’est qu’après les photocopies, faut faire les trous (oui, maintenant, on fait les trous dans les feuilles pour que les élèves les mettent directement dans le classeur; politique d’établissement d’allègement du cartable (1)). Et surtout, j’ai un café à prendre, avant de me retrouver face aux élèves. Car pour moi, « Sans café, journée ratée ».

 

Bon, la menace fonctionne, ma série de photocopies se termine sans incident. Les trous: pas de souci (y a un petit malin qu’a décalé les trous, mais avec mon œil de lynx, je le vois immédiatement, rectifie le placement des trous et évite des perforations excentriques).

 

Apparemment, toutes les machines de l’établissement s’étaient liguées contre moi: non seulement la machine à café ne me donne pas de café, mais elle me bouffe ma pièce tout de même et refuse de me la rendre.

Sonnerie. … Et ben, les gamins ont été AFFREUX, toute la journée. Exécrables, insupportables, bavards, agités, …

 

Mais j’ai eu ma revanche: le soir : besoin d’imprimer. Bon, c’est de bonne guerre, l’imprimante aussi me fait le coup du bourrage papier. A 15 minutes du départ de mon train. Je vois où elle veut en venir, celle-là… Débourre, et là, au moment de relancer l’impression, je lui coince le bouton. Na! Bien fait! Faudra que j’explique ça à mon administrateur réseau mais tant pis. Ça lui a fait les pieds!

 

 

(1) Si vous voyez pas le rapport, je vous expliquerai la logique, mais une autre fois. 

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